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Journal de Bord de Gudrun Ledegen

Une Belge à Bruxelles

Je m’appelle Gudrun LEDEGEN ; je suis présente durant la semaine de résidence à Bruxelles, en tant que migrante belge, responsable scientifique du projet Fusée de détresse et chercheure en sciences du langage / sociolinguistique à l’Université Rennes 2, au sein du laboratoire PREFICS (Pôle de recherche sur la francophonie, l’interculturel, la communication et la sociolinguistique). Mes recherches universitaires portent sur les pratiques socio-langagières et les valeurs (attitudes, représentations, stéréotypes, …) des langues et de leur variation, en France et dans la francophonie, et aussi l’analyse de discours. D’origine belge néerlandophone, vivant depuis plus de 20 ans en France (12 ans à La Réunion, et depuis 8 ans à Rennes), je participais initialement au projet L’Encyclopédie des Migrants en tant que migrante, ayant écrit ma propre lettre intime à mon père ; en cours de projet, j’ai été sollicitée pour prendre la relève scientifique de notre collègue Thierry Bulot, qui nous a quitté bien trop tôt : j’ai ainsi fait de mon mieux pour faire honneur à toutes les personnes engagées dans ce sublime projet, et pour continuer à partager le regard curieux et passionné sur le monde socio-langagier qui était celui de Thierry, et, comme il la nommait, de perpétuer la sociolinguistique d’urgence qui travaille à donner des réponses à des questions de société, dont les représentations négatives devant les migrants, devant les accents, devant les mélanges de langue, …

Pour démarrer ce journal, il m’est important de rappeler que nous sommes tous un peu migrants : mon mari – français – a une arrière-grand-mère qui s’appelle Vlaeminck (‘flamand’), je suis moi-même originaire de Belgique et habitant en France depuis plus de 25 ans, tel homme politique français dont le père est hongrois, telle femme politique d’origine roumaine naturalisée française, … Les sociétés n’existent pas hors migrations et l’Histoire des migrants fait pleinement partie de notre Histoire commune. Tout comme dans la devinette d’Henriette Walter (1988), excellente vulgarisatrice de recherches en linguistique :

Prenez des dialectes gallo-romans mélangés à du latin populaire, parlé par des Gaulois celtophones avec un apport lexical germanique, quelle langue européenne d’aujourd’hui obtenez-vous ? Le français
Prenez des dialectes bas-allemands et scandinaves, ajoutez quelques influences lexicales françaises et des emprunts au latin savant, quelle langue européenne d’aujourd’hui obtenez-vous ? L’anglais

En effet, les langues n’existent pas dans des cases imperméables, de façon « pure », sans contacts ou mélanges ; il en est de même pour les hommes qui ne sont jamais exclusivement, comme on dit, « de souche française / belge / … ». C’est ce que nous donne à lire L’Encyclopédie des Migrants, et c’est ce que nous allons donner à entendre dans les rues de Bruxelles à la fin de cette semaine de résidence…

‘Ceci n’est pas une chercheure’

Ma place au sein du groupe de la résidence n’est pas celle d’une chercheure ou d’une responsable scientifique, mais d’une participante, belge d’origine, qui a migré de la Belgique, pour rejoindre la France. Je ne souhaitais pas me poser en extérieure à ce qui allait se jouer dans le groupe, mais participer pleinement, ce qui m’a été permis par tous les responsables de cette résidence, ce dont je les remercie tous très sincèrement : ce fut une expérience profondément joyeuse et bouleversante. Un compromis tout belge. Un oxymoron, à l’image de LEncyclopédie des migrants : en effet, dans un contexte de « crise des migrants », ce titre sonne comme un oxymore – une formule en apparence contradictoire, comme dans « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles », Le Cid. Il invite ainsi de façon voulue à une réappropriation de « l’encyclopédie, symbole du savoir dit légitime, sous la forme d’une entreprise populaire de fabrication d’un autre type de savoir » (Introduction à L’Encyclopédie des Migrants).

Five W’s (Who, What, Where, When, Why?)

Fusée de détresse est un projet européen qui se base sur les lettres rassemblées dans L’Encyclopédie des migrants, lettres écrites par des personnes migrantes à leurs proches resté·e·s au pays. Le projet souhaite interpeler nos sociétés contemporaines (citoyen·ne·s, politiques, médias) à propos de la situation politique et sociale des personnes migrantes en Europe aujourd’hui. Continuant le travail engagé avec le projet L’Encyclopédie des migrants, le projet artistique et scientifique crée des formes artistiques qui interpellent sur un sujet éminemment politique, toujours par une approche sensible et intime.

Cette première résidence de la Fusée de détresse a donc eu lieu à Bruxelles, à la Bellone, 46 rue de Flandre, où est situé le CIFAS (Centre international de Formation en Arts du Spectacle), avec Benoît Vreux, son directeur, et ses collègues Charlotte David et Mathilde Florica. Le CIFAS visant « à l’émergence et à la reconnaissance des nouveaux territoires de l’art, dans toutes ses dimensions[, et] la ville moderne [faisant] se croiser et s’affronter des mondes et des modes de vie à ce point cosmopolites qu’elle est en soi une scène internationale [le CIFAS pense cette scène] propice à toutes les audaces, toutes les interrogations », à travers des formes métissées de l’art, où « l’art, les discours et les techniques s’échangent et se mêlent » (http://www.cifas.be/fr/content/cifas-suite).

Le CIFAS a fait appel à Frédérique Lecomte, metteure en scène du Théâtre de la Réconciliation, qui crée « un théâtre joyeux, politique et débridé qui ose dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas, qui donne la parole à ceux qui en sont privés, qui transforme les acteurs et les spectateurs » (https://www.theatrereconciliation.org/). Les participants migrants sont tous joueurs amateurs de sa troupe de théâtre.

Émergence du projet d’installation de rue (lundi 23 à jeudi 26/9/2019)

Durant les journées de préparation en vue de la représentation du 6° jour, le projet prend forme au fur et à mesure de la semaine : le premier jour commence par des exercices de rencontre et de présentation de tous les participants sous la houlette de Frédérique Lecomte ; puis, elle guide la réflexion pour réussir la mise en voix des lettres de l’Encyclopédie des migrants dans leur intégralité, tout en pouvant être dites par la totalité du groupe, en dépassant le difficile exercice de mémorisation ou de lecture, et mettant tous les acteurs sur le même plan, tout en donnant un résultat pas brolleux[1], désordonné, comme elle dit : après de nombreuses propositions, il est décidé d’un commun accord d’enregistrer sur des lecteurs .mp3 de courtes lettres dans leur langue d’origine ou dans sa traduction française, sur un rythme lent intégrant des pauses naturelles, permettant à chacun, le lecteur .mp3 fiché dans les oreilles, de reproduire le texte de la lettre de façon naturelle devant le public. Pour ma part, je lis des lettres en néerlandais, ma langue maternelle, le statut bilingue de Bruxelles s’y prêtant, et en anglais, pour participer à l’offre fort diversifiée de langues originellement utilisées dans l’Encyclopédie (qui en réunit 74 en tout) : arabe, berbère, italien, français, …

Une autre étape des réflexions nous amène à décider ensemble de faire une installation dans l’espace public, à l’aide de tabourets placés l’un en face de l’autre, pour assoir les ‘lecteurs’, nous, et les ‘écouteurs’, le public, les 15 alignés sur quelques 3 à 4 mètres ; le tout agrémenté de grands parapluies noires en cas de quelques gouttes de drache belge.

Entretemps, les étudiantes en graphisme Théodore et Arianne préparent aussi un grand drapeau et des écharpes de Miss (ou d’élus) orange vifs, qui portent les termes Fusée de détresse : ils feront notre unité visuelle lors de nos déplacements et installations dans la ville, pour nous rendre aux 4 lieux de représentation.

Enfin, en parallèle des répétitions des mises en bouche des lettres en aparté et devant tout le groupe, les derniers jours de résidence sont consacrés à l’écriture et la répétition de la chanson co-écrite par tout le groupe avec l’accordéoniste Piet Maris (du groupe Jaune toujours) : elle lance et clôture ainsi chacune de nos représentations.

Allô Frontex, j’ai une question, 
Allô l’Europe, j’ai une question, 
La fusée de détresse, la voyez-vous ?
Entre les deux, mon cœur balance, si je dois rester, si je dois rentrer ?
Les Noirs ne sont pas noirs et les Blancs ne sont pas blancs !
J’ai mal j’ai mal j’ai mal j’ai mal j’ai mal à mon pays !
On me dit : « Rentre chez toi ! », mais moi je suis une chez-toi-ienne !
On est fatigué, on est fatigué, ça fait longtemps, on est fatigué !
Arrêtez de nous considérer comme des animaux !

L’expression ‘je suis une chez-toi-ienne’, a été inventée par une des participantes à la résidence pour se dire de nulle part : dans ses deux pays, la Belgique et le Congo, on lui dit : « Rentre chez toi ! », et elle leur rétorque ce néologisme, avec force et humour, dont elle déborde joyeusement. Bien que se disant riche des deux langues qui sont siennes, elle se sent sans ‘chez soi’. A l’inverse, L’Encyclopédie donne à lire une situation d’une double appartenance à deux pays, bien que l’exercice semble difficile (2 x essayer), voire périlleux (garder l’équilibre) :

J’essaie juste de continuer à marcher en mettant chaque pied dans les deux « chez-moi ». L’important est d’essayer de garder l’équilibre. (Yonsoo Kang, Corée du Sud / France)

L’entre-deux identitaire se révèle ainsi d’une grande complexité, voire contradictoire ; il en est de même pour le rapport sociolinguistique à ses langues : Jacqueline Billiez mentionne ainsi, dans une des premières études en France sur la situation sociolinguistique des jeunes issus de l’immigration, un exemple fort parlant de bilinguisme symbolique : « Ma langue c’est l’arabe mais je ne la parle pas » (Billiez, 1985 : 95) : ainsi, pour Kamel, même s’il ne pratique pas la langue (fonction communicationnelle), elle le définit (fonction identitaire) profondément.

Je rebondirai plus bas aussi sur la dernière ligne de la chanson, phrase qui « dit tout haut ce que certains pensent tout bas ».

Le spectacle de rue (vendredi 27/9/2019)

Durant l’après-midi du vendredi, la représentation est jouée à quatre reprises dans des lieux différents, qui ont tous leur symbolisme : à 13h30, au Petit Château, lieu d’accueil et de séjour des demandeurs d’asile, à 15h, au Marché aux Poissons / Vismarkt (néerlandais) / Vismet (dialecte bruxellois), à 16h30 à la Place Sainte Catherine, deux haut-lieux du centre-ville bruxellois, et à 18:00 au Piétonnier de la Bourse, un des points névralgiques de la ville où se déroulent les grandes manifestations. Chaque représentation a toujours donné lieu à un accueil chaleureux du public, prenant le temps de venir individuellement écouter une lettre, restant discuter par la suite, observant notre spectacle de rue avec intérêt. La plus enjouée fut au piétonnier de la Bourse, les piétons nombreux à cette heure d’affluence se prêtant à la rencontre, qui se finit en valse à l’accordéon. La plus émotionnelle fut la première, au Petit Château, où les lettres lues étaient souvent des miroirs des situations poignantes que vivent les demandeurs d’asile.

Séminaire international (samedi 28/9/2019)

Samedi, le dernier jour de résidence, est consacré au séminaire international. De 10h à 13h, les projets conjoints Fusée de détresse et L’Encyclopédie des Migrants sont présentés, et les différents participants internationaux (Belgique, Espagne, France, Italie, Portugal, Turquie) présentent leur implication dans le projet, leurs partenaires et prospectives.

Jean-Michel Lucas présente une passionnante conférence sur les droits culturels intitulé Droits culturels. Un cadre pour le projet « Fusée de détresse », suivie d’un débat-discussion avec l’ensemble des participants, guidé par Benoît Vreux et Paloma Fernández Sobrino. Une des interrogations-discussions porte ainsi sur la complexe nomination des personnes migrantes.

What’s in a name ?

Le terme migrants avait initialement été proposé en hyperonyme neutre pour désigner les personnes de la migration : en effet, à la différence des termes émigrants/émigration, qui renvoient à un là-bas d’où l’on vient, et immigrants/immigration à un ici où on arrive, le simple migrants/migration neutralise ces indications de mouvement (Fiala, 2018 : 150). Toutefois, les mots étant poreux, son association dans les discours médiatiques à des termes « très négatifs comme illégal, vague, flux, morts, ainsi qu’à des images de camps et de naufrages » (Calabrese, 2018 : 153) en a fait un terme négatif. Dans le projet, il est repris dans son sens premier de ‘personnes effectuant une migration’, le projet L’Encyclopédie des Migrants ayant pour but de changer le point de vue sur les migrants, et de promouvoir un dialogue interculturel en Europe par une meilleure connaissance et compréhension de l’histoire des migrations qui ont créé, de tout temps, l’Europe.

Toutefois, un des 15 participants à la résidence, anglophone, m’indique que le terme migrants est très négatif en anglais, et ne lui convient pas comme terme pour se désigner. En effet, en anglais, d’autres termes lui sont préférés depuis août 2015 : un journaliste de la chaîne Al Jazeera en anglais indique qu’il n’utilisera plus le terme migrant, qu’il juge péjoratif. Il lui préfèrera désormais refugee (‘réfugié’), dans son sens littéral (et non juridique uniquement), qui indique pour lui plus clairement que ces personnes qui fuient sont à la recherche d’une retraite, d’un asile, …

Ainsi, il est fort difficile, voire vain, de chercher le « ‘bon vocabulaire’, susceptible de nommer correctement, car le langage est un fait social dynamique, sociohistorique : il n’est jamais stabilisé » (Krieg-Planque, 2018 : 16).
Arrêtez de nous considérer comme des animaux !

Dans le même ordre d’idées de la dynamique des discours dans la société, je voudrais revenir sur la dernière ligne de notre chanson qui m’avait fortement interpelée ; elle a eu l’immense mérite de citer des discours insensés qui circulent dans la société, dans la droite ligne du Théâtre de la réconciliation : cette interpellation provoquante m’amène à une autre, en lien avec cette insulte à ne pas considérer les migrants comme des humains ; elle circule dans les discours racistes, mais aussi dans les discours scientifique et militant, et me heurte depuis toujours : il s’agit de l’utilisation du terme ‘race’ dans des théories militantes féministes et antiracistes. J’estime en effet qu’utiliser ce terme, c’est réifier, rendre existant, vrai, la réalité qu’il désignerait.

« Le mot race, parce qu’il est né dans le cadre de théories pseudo-scientifiques qui ont servi à justifier les hiérarchies entre les humains, est traversé par un interdiscours qui rend son usage tabou dans certains pays. Si le monde anglo-saxon, notamment les Etats-Unis, continue à l’employer, c’est parce que cet interdiscours est moins présent en anglais américain qu’en français et parce que les politiques multiculturalistes conçoivent la démographie en fonction de ces critères, ce qui leur permet par ailleurs d’assurer la promotion et la représentation des minorités. » (Calabrese & Veniard, 2018 : 15-16)

De fait, les théories en question se sont inspirées de recherches anglo-saxonnes relatives à la « question raciale », et utilisent le terme pour analyser les mécanismes sociaux d’assignation raciale hiérarchisante, dit de racisation. Il s’agit pour eux de « défend[re] un usage pragmatique et critique du mot pour nommer une notion « imaginaire », sans fondement scientifique, mais aux effets sociaux bien réels qu’il s’agit d’analyser et de combattre » (Devriendt, 2018 : 178). Ce qui n’empêche toutefois pas de mettre le terme à distance par l’usage des guillemets pour éviter toute confusion et toute réification.

Une aventure interculturelle

Ainsi, cette résidence Fusée de détresse en particulier, et le projet Encyclopédie des migrants en général, nous a embarqués et nous embarque toutes et tous dans une aventure interculturelle : à travers ces différentes lettres adressées à des proches, nous entrons en contact avec leurs locuteurs qui ont pris la plume, d’une part, mais aussi les uns avec les autres, nous racontant nos parcours et les échos que ces récits éveillent en nous.

Carmel Camilleri et Margalit Cohen-Emerique (1989) proposent un schéma des différentes phases qu’on parcourt quand on va à l’encontre de l’Autre, parcours allant d’un premier contact jusqu’à une véritable combinaison culturelle. Avec une définition de la culture fort éclairante :

« La culture ne s’exprime pas seulement dans les différences de croyances, de valeurs, de normes et de modes de vie du groupe, mais aussi au niveau de l’individu, dans ses façons de penser, de sentir, d’établir la communication. Elle fonde – et c’est son aspect positif l’identité socioculturelle de la personne, mais en même temps elle rend subjective et globalisante la perception des sujets relevant d’identités différentes. D’où les problèmes dans les relations interculturelles, qui se nourrissent, si l’on n’y prend garde, d’images erronées, de stéréotypes, de préjugés et de fantasmes véhiculés de peuple à peuple en fonction de l’histoire de leurs rapports. » (1989 : 13-14)

Le premier temps du contact interculturel se révèle être une prise de conscience de l’existence de personnes dites « altéritaires » (utilisant d’autres ressources linguistiques et culturelles). C’est à ce premier stade que la plupart des stéréotypes sont produits tels que : la France avec ses bérets et ses baguettes, la Russie avec le froid, les États-Unis avec ses hamburgers, le Japon avec sa discipline, l’Australie avec ses kangourous et la Colombie avec la drogue.

On passe ensuite, après l’altérité observée à distance, au rapprochement, à la rencontre interculturelle ; ce stade nous conduit à une décentration, à une prise de conscience de la relativité des systèmes culturels, à une intégration progressive des repères interprétatifs d’autrui dans notre propre répertoire linguistique et culturel. Il nous mène à l’interaction avec l’Autre, au travers de son histoire ici racontée, ce qui nous rapproche sensiblement de lui/d’elle. Par les traductions des lettres de L’Encyclopédie des Migrants qui nous donnent pleinement accès à ces histoires, nous sont révélés des parcours d’une très grande diversité, d’une profonde humanité, fort différents des représentations qui ont actuellement cours dans les médias ou dans les discours ordinaires.

La dernière étape, la synthèse interculturelle consiste en l’articulation consciente assumée en une identité culturelle et linguistique « hybride » ou « métissée » de la pluralité de son propre système interprétatif ; elle nous mène à une capacité accrue de vigilance et de remédiation aux malentendus interculturels. Chaque histoire nous éclaire sur nos propres pluralités, linguistiques et culturelles, sur nos histoires familiales proches ou lointaines, sur nos profondes proximités avec les personnes migrantes. C’est ce à quoi, à mon avis, notre installation a su amener les passants à Bruxelles.

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Références bibliographiques

Billiez Jacqueline, 1985, « La langue comme marqueur d’identité », in Revue européenne des migrations internationales, vol. 1, n° 2, Générations nouvelles, 95-105.

Bulot Thierry & Blanchet, Philippe, 2011, Dynamiques de la langue française au 21ième siècle : une introduction à la sociolinguistique, disponible à : www.sociolinguistique.fr

Bulot Thierry, son site présente ses travaux sur la sociolinguistique prioritaire, ou d’urgence : https://juliefreiremarques.wixsite.com/socioling-urbaine/.

Calabrese Laura & Veniard Marie, 2018, « Mots, discours et migration, une relation dialectique », in Calabrese Laura & Veniard Marie, Penser les mots, dire la migration, Louvain-la-Neuve, Academia-L’Harmattan, 9-31.

Calabrese Laura, 2018, « Migrant ou réfugié ? L’enjeu des dénominations des personnes dans le discours médiatique », in Calabrese Laura & Veniard Marie, Penser les mots, dire la migration, Louvain-la-Neuve, Academia-L’Harmattan, 153-160.

Camilleri Carmel & Cohen-Emerique Margalit, 1989, Chocs de cultures : concepts et enjeux pratiques de l’interculturel, Paris, L’Harmattan, Coll. « Espaces interculturels ».

Devriendt Emilie, Monte Michèle et Sandré Marion (Dir.), 2018, « Dire ou ne pas dire la ‘race’ en France aujourd’hui », Mots. Les langages du politique, 116. Disponible à : https://journals.openedition.org/mots/22781

Devriendt Emilie, 2018, « Usages de race dans les discours antiracistes ou non-racistes », in Calabrese Laura & Veniard Marie, Penser les mots, dire la migration, Louvain-la-Neuve, Academia-L’Harmattan, 173-181.

Fiala Pierre, 2018, « La famille migr-, champs lexical et affrontements discursifs », in Calabrese Laura & Veniard Marie, Penser les mots, dire la migration, Louvain-la-Neuve, Academia-L’Harmattan, 145-152.

Krieg-Planque Alice, 2018, « Lutter au sujet du langage fait partie du combat idéologique », entretien, Agir par la culture, 53. Disponible à : https://www.agirparlaculture.be/alice-krieg-planque-lutter-au-sujet-du-langage-fait-partie-du-combat-ideologique/

L’Encyclopédie des Migrants. Ecrire une histoire intime des migrations entre le Finistère breton et Gibraltar, 2017, 3 tomes, 1782 pages, www.encyclopedie-des-migrants.eu

Walter Henriette, 1988, Le français dans tous les sens. Grandes et petites histoires de notre langue, Paris, R. Laffont.

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[1] Un délicieux mot belge (brol signifie ‘bordel, désordre’ en néerlandais) que je savoure.

Photographie : © Bea Borgers